Les nuits blanches - Le sous sol de Dostoïevski

Publié le par Claire Abadie

Les nuits blanches - Le sous sol de Dostoïevski

320p

Quatrième de couverture

Une histoire d'amour qui finit mal (Les Nuits blanches) et, dans Le Sous-sol, un de ces superbes maniaco-dépressifs comme Dostoïevski sur les inventer avant que Freud les mît à la mode : «Je suis un homme malade... Je suis un homme méchant. Je suis un homme déplaisant. Je crois que j'ai une maladie de foie. D'ailleurs je ne comprends absolument rien à ma maladie et ne sais même pas au juste où j'ai mal. Je ne me soigne pas et ne me suis jamais soigné. Si je ne me soigne pas, c'est pure méchanceté de ma part. Je sais très bien que ce ne sont pas les médecins que j'embête en refusant de me faire soigner. Je ne fais tort qu'à moi-même ; je le comprends mieux que quiconque. Et pourtant, c'est bien par méchanceté que je ne me soigne pas. J'ai mal au foie ! Tant mieux !!»

Avis

Les deux personnages sont typiquement dostoïskiens, des hommes solitaires, renfermés qui vivent des émotions supérieures à la normale et cela m'avait attirée chez cet auteur. Dans la première nouvelle, on commence par une histoire d'amour classique et en même temps amère, non seulement parce que le héros n'obtient pas la femme de ses rêves mais aussi parce que jusqu'au bout, on a envie de croire à l'impossible et d'espérer malgré tout. Le style mélancolique et rêveur cadre bien avec la solitude du héros dont la vie reste inchangée puisqu'il reste le même être solitaire qu'il était au début.

La deuxième histoire est plus violente, plus agressive avec un personnage qui possède une tendance à l'autodestruction et à la destruction des autres. Comme toujours avec cet auteur, l'histoire avec la prostituée est l'histoire la plus émouvante puisqu'on se rend compte que le personnage ne peut s'empêcher d'affirmer ces pulsions contre un autre personnage qui est, contrairement à l'imagerie populaire, rendu digne. L'histoire est poignante, on sent que le héros est mesquin, il avoue lui-même être méchant mais il est difficile de ne pas ressentir de l'affection à son égard.

Publié dans Littérature russe

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